Une étude confirme l’intérêt des 18-34 ans pour ce nouveau type de colocation qui allie espaces privés et espaces partagés couplés à des services.
Un jardin avec une belle terrasse en bois, quelques plantations et une grande maison de 350 m² meublée dans un style cosy. Voici la Casa du cinéma, l’une des onze maisons de La Casa coliving, un opérateur qui transforme des maisons de banlieue en espace de coliving. Akira, Coralie et Malorie, respectivement 28 et 31 ans, vivent à Créteil (Val-de-Marne) dans cette bâtisse depuis plus d’un an avec huit autres personnes. Ils illustrent ce désir de ne pas vivre seul et de se simplifier la vie.
« Ce qui m’a plu, c’est le côté rencontre, tout en gardant une part d’intimité », avance Malorie, credit manager dans une société de reconditionnement de téléphone. En effet, contrairement aux colocations, chaque habitant a une salle de bains et des toilettes attenantes à sa chambre. Ici, les colivers partagent deux salons à la déco soignée, une salle à manger, une grande cuisine toute équipée, une salle de cinéma, une terrasse et une buanderie.
Akira, arrivé du Brésil en 2019, a choisi le coliving pour s’intégrer et se familiariser avec la culture française : « Je me suis fait des amis et, durant le confinement, ça m’a apaisé d’être en groupe », avance cet ingénieur stagiaire dans le BTP.
Le côté « tout compris » et facile d’accès l’ont séduit : « Quand on est étranger, faire un dossier de location, c’est très difficile. Là, les démarches étaient simples, ils nous mettent en contact avec une société qui se porte garant… ». Le prix, 935 €, apparaîtra élevé à beaucoup, mais pas aux yeux des colivers.
Les colivers reçoivent également une enveloppe de 130 € par mois pour les dépenses communes (NDLR : condiments, papier toilette, produit d’entretien…) et la livraison d’un panier tous les quinze jours pour partager un repas ensemble. Et même si Coralie, présente depuis le début, a perdu son travail de documentaliste depuis le premier confinement, pas question de partir : « Comme je gagne 1 300 €, ma famille m’aide. Ici, j’ai du soutien, il y a une ambiance, un dynamisme… Ça m’apporte beaucoup. »